
〔電子〕fragments inedirs sur concordet
barni jules
2018年6月6日
pp
463円(税込)
洋書
Condorcet fut, suivant une parole de Michelet, « le dernier des philosophes du grand XVIIIme siècle, celui qui survivait à tous pour voir leurs théories lancées dans le chemin des réalités ». C’est aussi celui des publicistes à la fois précurseurs et coopérateurs de la Révolution qui poussera le plus loin les conséquences pratiques de ses théories. Mirabeau s’était arrête à l’idée de la monarchie constitutionnelle, dont, comme il le disait, il emporta le deuil en mourant. Condorcet représente l’idée républicaine dans toute sa pureté ; il devient l’un des législateurs de la république ; et s’il meurt victime de la tempête révolutionnaire, il en meurt pas moins plein de foi en son idée qui est celle du progrès de l’humanité, et son dernier écrit est comme le testament philosophique de toute cette partie du XVIIIme siècle. Mais avant de montrer, dans Condorcet, le coopérateur de la Révolution, il faut l’étudier avant la Révolution. Le premier Condorcet expliquera le second. Le commencement de la biographie est perdu. Notre manuscrit commence à la page 5 avec les mots suivants : « L’homme qui agit ainsi, remarque justement Arago, court le risque de troubler sa vie, mais il honore les sciences et les lettres. » Revenons aux travaux qui ont plus directement trait aux questions d’intérêt social. J’ai déjà parlé plus haut des Règlements sur la jurisprudence criminelle, qui datent de 1775. À cette même année, où Turgot était au ministère, se rapportent divers autres écrits touchant l’économie sociale et qui avaient pour but de venir en aide au contrôleur général dans les grandes réformes qu’il accomplissait ou préparait : ainsi des Réflexions sur les corvées, que Turgot avait entrepris d’abolir dans tout le royaume, comme il les avait déjà abolies dans sa généralité de Limoges. Il constatait les cris de bénédiction du peuple pour ce « ministre bienfaisant qui le délivrait du double fléau des corvées et des exacteurs de corvées » ; mais comme le bienfait de la destruction des corvées ne manquait de censeurs dans la capitale, il leur répondait en défendant contre leurs égoïstes sophismes les intérêts et les droits de ce peuple qui, disait-il, « ne demande au gouvernement que de lui permettre de travailler et de manger en paix le pain acheté par ses sueurs ». C’est de cette même année que date la Lettre d’un laboureur de Picardie, à M. N*** écrit piquant et fort, qu’il opposait à l’espèce de socialisme qu’on a vanté dans Necker. En ayant parlé plus haut, je rapporterai seulement le jugement de Voltaire sur cet écrit « Ah ! la bonne chose, la raisonnable chose et même la jolie chose que la Lettre au prohibitif. Cela doit ramener tous les esprits, pour peu qu’il y ait encore à Paris du bon sens et du bon goût ».
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